Extrait de mon mémoire Master 2 Biomécanique, ostéopathie et fascia
« Dans le cadre d’une évolution de la recherche vers des collaborations pluridisciplinaires afin de croiser à la fois les questionnements et les compétences, cette étude exploratoire et ces expériences de congrès ont été enrichissantes à tous niveaux. Les résultats de l’étude permettent de fournir des arguments pour poursuivre ces projets pluridisciplinaires dans le contexte de la recherche sur le fascia, qui s’ouvre internationalement et favorise les passerelles et une vision globale, via les thérapies alternatives et la médecine intégrative. Elle intéresse divers secteurs d’expertise concernant le corps humain, sur les plans de la recherche fondamentale, dont la biomécanique, comme de la recherche clinique.
L’exploration par de nouveaux outils de recherche permet également de proposer des moyens techniques plus performants pour observer des phénomènes jusqu’alors inexpliqués. L’utilisation de l’élastographie dans la visualisation du fascia permet de participer à ces nouvelles acquisitions. La technologie se met alors au service de cette vision plus globale en synthétisant ces données sous forme de modélisations pour l’homme virtuel, améliorant la compréhension du fonctionnement biomécanique humain.
Concernant la recherche en ostéopathie, qui en est à ses débuts et trop rare en France à l’heure actuelle, ces premières données recueillies sont très encourageantes pour la validation d’effet quantifiables des techniques ostéopathiques, notamment sur ce tissu fascial. Si ces observations ouvrent à de nouvelles interrogations et un champs encore riche à explorer, leur validation permettrait déjà, en tant que telle, de contribuer à la reconnaissance scientifique de l’ostéopathie, méthode de soin déjà populaire et répandue parmi les patients de tous âges, sexes et caractéristiques (femmes enceintes, sportifs, personnes âgées, enfants). Leurs conséquences pourraient donc être amenées à intéresser un large public.
Au niveau humain, au-delà des données chiffrées, c’est le cheminement de réflexion qui constitue un résultat en soi. Ces expériences de collaborations transversales qui nécessitent de trouver des moyens de se comprendre, un vocabulaire commun, et de réfléchir différemment, sont extrêmement intéressantes par le défi qu’elles constituent, et favorisent la remise en question des modèles établis de part et d’autre. En tant qu’ostéopathe, je suis très heureuse d’avoir pu travailler au sein de cette équipe, et espère que ces collaborations en laboratoire de recherche publique se multiplieront et se renforceront, dans le but de continuer à explorer les champs communs de recherche sur l’ostéopathie, le fascia et la compréhension des phénomènes en biomécanique humaine. » S. Delval DO MSc, mémoire de fin d’étude, Master MEGA 2017, Lyon, France